Est-ce que c’est la mort des live-reports de musique ?
Je me questionne souvent à savoir si c’est intéressant de lire un live report (?). Je veux dire aujourd’hui, en 2022. Dans la relance d’Engine Your Sound c’est devenu une vraie question, l’investissement n’étant pas des moindres (eh oui publier une chronique par ici demande des heures de travail).
Sur ce nouveau projet, je m’éclate à changer sa forme traditionnelle (vous savez ce texte + image, c’est un peu banal ennuyant) (alors j’essaye d’avoir une mise en page originale) tout en gardant une attention particulière à soigner le contenu. Mais pour autant, est-ce que vraiment ce type de chronique a son public ? Intéresse les gens ?
J’ai voulu m’autoriser à chercher des réponses qui iraient dans les deux sens. Voyons !
Il parait que la chronique ou bien le live report n’ont pas à rougir des réseaux sociaux et de YouTube, au contraire ça reste authentique et un puissant outil de partage. Ok ! Et puis associé à ces plateformes on obtient un truc bien intéressant et moi ce qui m’intéresse avec Engine Your Sound c’est de tout faire au même endroit.
- C’est comme (re)vivre le concert
Tu aimerais voir The Black Keys en concert alors tu regardes des vidéos des lives sur Youtube et tu vas lire les chroniques de leurs précédents concerts. Histoire de prendre la température. Ou bien, tu as loupé tel artiste dans ta ville et voilà si l’article est bien mené tu plonges directement dans l’ambiance et tu vis le truc comme si tu y étais.
- Qui a le temps pour ça ?
Ne serait-ce pas mon syndrome de l’imposteur qui point le bout de son nez ? Aux grands maux, les grands remèdes, j’ai décidé de continuer et d’écrire de plus en plus de chroniques lives d’ici un an. Je ferai donc au mieux pour transmettre l’expérience de chaque concert, et qu’est-ce que ce serait bien d’obtenir des retours et des critiques (bonnes comme mauvaises) (est-ce que c’est la mort des commentaires sous les live reports ?).
Aujourd’hui, les concerts restent primordiaux dans la consommation musicale. Et les 2/3 des consommateurs accordent de l’importance au partage de la musique.
La musique est un lien social : 63% des consommateurs de musique considèrent qu’il est important pour eux de partager la musique avec leurs proches. « Je fais écouter des nouveaux sons à mes amis. Après on échange. C’est agréable, en général, ça devient notre son à tous les deux, on l’aime bien quoi… ça rapproche. On découvre plus les gens. Je me suis fait un ami comme ça, on aime les mêmes genres de musique.» (Dixit un jeune homme durant un concert).
C’est en résonance avec ces statistiques là que moi aussi j’ai envie de transmettre à ma manière avec mon exercice préféré (ex aequo avec les interviews).
Mais c’est aussi un acte politique quand on apprend ces chiffres :
– Une baisse de 78 % du nombre de concerts organisés.
– 1,9 million de représentations artistiques en moins.
– Les artistes émergents n’ont pas pu rencontrer un nouveau public en live.
– Une baisse des activités artistiques autres que la diffusion pour les clubs et salles de concert, telles que l’accompagnement des artistes, l’accueil dans les studios de répétitions
– Une baisse de la fréquentation de 141 millions de spectateur·rice·s.
– Une forte chute de l’implication de dizaines de milliers de bénévoles dans les salles de concert et les clubs, de nombreux bénévoles quittant les associations de façon définitive.
(* Analyse des années 2020 et 2021 par Live DMA en France)
Si un live report peut donner envie d’aller voir un artiste JE SIGNE
Si un live report vous fait découvrir un artiste JE SIGNE
Si je peux vous apprendre des choses sur le monde de la musique et vous donner envie de vous lancer JE SIGNE
Alors concluons que le live report ça sert à quelque chose et c’est loin d’être mort.