-M- au Festival Beauregard : chronique désigraphée du concert
Comment entamer un live report sur -M- ce showman mené par Matthieu Chedid ?
Est-ce que nous allons raconter quelque chose de nouveau, d’intéressant ou d’inédit ? Ça c’est moins sur… mais puisque tout est question d’envie nous aurions tord de nous priver !
Il me tardait de trépigner devant -M- pour le voir en vrai sur scène ! Ce n’est pas un artiste que j’écoute régulièrement… Pourtant… Comme beaucoup, je l’aime d’amour et je trouve marrant de connaitre par coeur certains de ses titres. Pour moi, l’alchimie s’est faite en 2008 grâce à sa façon de manier les guitares sur le Divine Idylle Tour de Vanessa Paradis. Je suis tombée amoureuse du son sur ce disque. À l’époque de cette tournée, il s’est éclaté et s’en ai donné à coeur joie dans les riffs. D’ailleurs, je ne connais pas de meilleure instru’ pour Joe Le Taxi (piste 12 sur le CD les gars), ça enchante les oreilles ! Avec lui, on profite d’arrangements qui entrainent tout un public sans hésitation. Chaleur, rythme, et boute en train. Oui c’est ça !
-M- le concert du dimanche parfait à Beauregard
Nous attendons donc de voir -M- sans crainte d’être déçues : impatientes de kiffer et profiter d’un feel good géant ! Sur le chemin vers la scène Marjolaine me clame que « c’est trop ça dire AIME comme un emblème, jeter la haine », que c’est tout ce qu’elle veut dans son travail et dans son quotidien. Sans savoir la séquence émotion qui nous attendait où tout le parterre entonnera ce mantra pendant plus de 20 minutes ❤️
C’est la dernière journée du festival, le dimanche 10 juillet, aux alentours de 21h25 : l’heure de courir devant la scène Beauregard! Autour de -M- se dessinent tout un tas de sourires, nous nous faufilons dans la foule pour admirer l’artiste au plus près.
En place, nous profitons d’un véritable spectacle, Matthieu Chedid s’accapare naturellement la scène et emporte le public dans son histoire. Une histoire d’amour, de nostalgie, puis d’enfant intérieur !
Un beau programme qui démarre dans l’amour en lançant Qui de nous deux puis Onde sensuelle. Et ça continu fort avec Gail Ann Dorsey, la bassiste, qui reprend Life on Mars de Bowie (avec qui elle a partagé des tournées rien que ça). Je me souviens du public attentif, attendri surtout ému emprunt de nostalgie. Peut être aussi parce qu’on se retrouve en foule, dehors, enfin rassemblés. Il y a quelque chose de familial dans l’atmosphère qui match très bien avec l’esprit du festival Beauregard.
Le partage de bonne humeur et confidences
-M- maitrise sa poésie qui nous plonge dans une grosse vague de plaisir. Et je retiens volontiers le moment Mogodo titre issu du dernier album faisant référence à son enfant intérieur, c’est même son prénom. Ce fameux « Mogodo » vient d’une berceuse de son père Louis, que Matthieu a réinventé en une danse rythmée à la fois rock, disco et funk. Après un couplet il s’arrête, très excité comme il nous le dit, il a en tête de nous faire bouger. Il devient chorégraphe de toute l’assemblée et nous demande de pointer du doigt et exige le lâcher prise ! Beauregard devient une grande chorale endiablée qui se lâche !
La scène est lumineuse, arborant pas mal de violet et de paillettes tant dans les décors que dans les tenues du groupe. Ode au mystère, à la rêverie ! -M- nous partage son projet : la connexion à son âme d’enfant. Il arrive à nous transcender et à raviver notre insouciance. Je rigole de le voir faire le show quand il enfile un perfecto ou bien quand il provoque par un joli déhanché !
Autour de moi règnent la gaité et la danse, on se sent bien.
Je crois bien que j’ai envie de le recroiser, son talent vient vous caresser et vous donner une claque d’inspiration, d’enthousiasme. Pas facile de passer à autre chose, heureusement que notre adolescence nous attendait devant Sum 41.
